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Track Record

Track Record

Définition et origine du terme

Le terme Track Record provient de l’anglais et signifie littéralement « enregistrement de trace » ou « bilan de performance ». À l’origine, l’expression était utilisée dans les courses hippiques pour désigner les temps réalisés sur une piste (« track » pour piste de course, « record » pour enregistrement). De nos jours, le terme s’est élargi à de nombreux domaines hors du sport, notamment dans l’économie, la finance et les milieux professionnels.

En contexte allemand, « Track Record » est également employé comme synonyme de « bilan de réussite », « succès passés » ou « performances antérieures ». Toutefois, la traduction directe est rarement utilisée ; le terme anglais reste généralement inchangé, en particulier dans un cadre professionnel international.

Signification dans le contexte d’un cabinet

Dans l’environnement professionnel d’un cabinet, un Track Record désigne les succès antérieurs documentés d’une personne, d’une équipe ou de l’ensemble du cabinet. Cela peut concerner différents types de dossiers, de projets ou d’autres réalisations pertinentes. Un Track Record convaincant sert de preuve des missions accomplies et des performances fournies, aussi bien envers les clients, les partenaires ou les employeurs potentiels.

Notamment lors des candidatures, des entretiens avec des clients ou dans le cadre de présentations publiques, un Track Record est souvent présenté sous forme de projets de référence, d’exemples de dossiers ou d’un aperçu chronologique des activités pertinentes.

Utilisations typiques

  • Processus de candidature : Les candidats mentionnent leur Track Record dans leur CV ou leur lettre de motivation afin de démontrer leur aptitude au poste.
  • Entretiens clients : Les cabinets mettent en avant leur Track Record pour démontrer leur compétence, leur expérience et leurs bilans de réussite auprès des clients potentiels.
  • Appels d’offres : Lors de la participation à des procédures d’attribution, un Track Record est présenté pour prouver la capacité à mener à bien des dossiers ou projets similaires.

Conditions-cadres

Aspects juridiques

La présentation d’un Track Record en Allemagne est soumise au interdiction de la publicité trompeuse et aux obligations de confidentialité. Cela signifie que les informations données doivent être objectives, vérifiables, sans divulguer d’informations confidentielles ou de données personnelles. Les noms des clients ne doivent pas être mentionnés sans leur consentement. Les indications doivent être exactes et ne pas contenir d’appréciations excessives.

Aspects organisationnels et culturels

Les attentes quant à un Track Record diffèrent selon les pays. Dans les pays anglophones, il est courant de détailler des exemples concrets de dossiers et de succès de projets. En Allemagne, on accorde plus d’importance à la protection des données sensibles et à des indications générales.

Une présentation professionnelle peut se faire soit sous la forme d’un tableau synthétique, soit sous forme d’études de cas détaillées, adaptées à la circonstance ou à la cible.

Exemples pratiques et scénarios typiques

  • Candidatures dans des cabinets internationaux : Les candidats décrivent certains projets avec leur responsabilité et les résultats obtenus.
  • Présentations à des clients : Le cabinet illustre, grâce à son Track Record, une expérience pertinente dans un domaine ou un secteur donné.
  • Sites web de cabinets : Le Track Record est utilisé comme preuve de performance pour se positionner sur le marché.
  • Participation à des procédures d’attribution : Un aperçu structuré des dossiers de références conclus met en évidence la capacité à traiter de nouveaux mandats.

Différences avec des notions similaires et éventuelles confusions

Le terme Track Record est parfois assimilé à expérience ou qualification mais couvre en réalité plus qu’une simple énumération de parcours professionnels ou de diplômes obtenus. Un Track Record met l’accent sur des résultats concrets et documentés, et non sur de simples activités ou formations.

Des malentendus peuvent apparaître si des réussites ne sont pas suffisamment étayées ou sont décrites trop vaguement. Contrairement à de simples auto-descriptions (par ex. « longue expérience »), le Track Record se concentre sur des réalisations vérifiables et présentées de manière compréhensible.

Questions fréquemment posées

Que signifie exactement le Track Record dans le contexte d’un cabinet ?

Le Track Record décrit les succès vérifiables, les objectifs atteints et les dossiers traités par une personne ou une entité au sein d’un cabinet.

Quelles informations un Track Record contient-il généralement ?

Il présente les résultats essentiels et succès de projets réalisés dans la pratique professionnelle – souvent avec des informations sur le type de mandat, le secteur et le périmètre, mais sans détails confidentiels.

Un Track Record est-il identique à un CV ?

Non, un CV contient tous les parcours (professionnels), alors qu’un Track Record se concentre sur les réussites ou réalisations les plus importantes et vérifiables.

Sous quelle forme un Track Record est-il présenté ?

Sont courants : listes, études de cas, brefs résumés ou tableaux synthétiques, adaptés au destinataire et à l’objectif.

À quoi faut-il prêter attention lors de la présentation d’un Track Record ?

Toutes les informations doivent être exactes, objectives et conformes à la réglementation applicable en matière de protection des données et de confidentialité.


Le Track Record est, dans un contexte international de cabinet, un instrument essentiel pour communiquer sur ses performances passées. Il joue un rôle important dans les processus de candidature, l’acquisition de clients et la présentation d’un cabinet sur le marché. Une présentation factuelle du Track Record aide à transmettre de manière convaincante et compréhensible les compétences et expériences.

Questions fréquemment posées

Quelles exigences juridiques s’appliquent à la présentation du Track Record aux investisseurs ?

Les exigences juridiques concernant la présentation du Track Record aux investisseurs varient selon la forme juridique, le type d’investissement et la réglementation applicable. En règle générale, les informations sur le Track Record doivent être exactes, complètes et non trompeuses, car elles sont soumises au droit général des marchés financiers ainsi qu’aux règles relatives à la concurrence. Pour les fonds réglementés par la KAGB ainsi que pour les entreprises de services d’investissement réglementées par la WpIG, d’autres exigences s’appliquent, par exemple selon le règlement PRIIPs, qui régit la forme et le contenu des informations de performance. Il est notamment interdit de donner une image déformée par une présentation sélective de certains succès ou de se référer à des rendements passés sans avertir des risques et de la non-transférabilité à l’avenir. Des obligations de prospectus, de divulgation et des règles professionnelles peuvent également s’appliquer ; les infractions entraînent des risques de responsabilité civile, des amendes ou le retrait de la licence.

Dans quelle mesure le transfert de Track Record provenant d’emplois antérieurs est-il limité par la réglementation ?

Le transfert ou l’utilisation de données de Track Record issues d’activités précédentes est juridiquement très sensible, notamment dans le cadre des exigences en matière de protection des données, de droit des contrats et de règles professionnelles. Si des succès ont été obtenus au sein d’une équipe ou sous une autre entité juridique, ce Track Record ne peut être utilisé que de manière transparente et en précisant l’apport personnel réel. Dans de nombreux cas, des règles professionnelles, comme la WpHG, interdisent les indications trompeuses concernant les bilans passés. En cas de changement d’employeur, la loi sur les secrets d’affaires (GeschGehG) peut limiter l’utilisation de données internes non publiques sur la performance. Par ailleurs, certains accords de confidentialité contractuels peuvent empêcher la divulgation de détails relatifs à des transactions, volumes ou relations clients.

Quels risques de responsabilité existent en cas d’indications erronées ou trompeuses du Track Record ?

En cas d’indications erronées, trop publicitaires ou trompeuses du Track Record, d’importants risques de responsabilité sont à prévoir. Les investisseurs peuvent invoquer une responsabilité civile pour violation des obligations précontractuelles d’information (§ 280 BGB, culpa in contrahendo) ou pour responsabilité liée au prospectus. Sur le plan réglementaire, il existe un risque de procédures menées par la BaFin, en particulier en cas de violation de la loi sur le prospectus de valeurs mobilières, du KAGB ou de la loi contre la concurrence déloyale (UWG). Des aspects pénaux peuvent également entrer en jeu lorsque des indications délibérément fausses sont faites (escroquerie § 263 StGB). Selon la situation, le retrait de licences ou une interdiction professionnelle peut être encouru.

Existe-t-il des prescriptions légales quant à la période sur laquelle le Track Record doit ou peut être indiqué ?

La période pertinente pour l’indication du Track Record est légalement définie par des réglementations spécifiques (par ex. le règlement PRIIPs, la directive OPCVM ou AIFMD) ainsi que par la forme d’investissement concernée. Souvent, la réglementation prévoit des périodes minimales ou maximales, par exemple des exigences concernant la présentation de la performance sur 3, 5 ou 10 ans, si ces périodes existent effectivement. Réduire la période à des années particulièrement favorables, pour laisser paraître une performance avantageuse, est interdit. En pratique, les régulateurs exigent que la sélection et la période soient compréhensibles et transparentes pour l’investisseur. Si le Track Record est trop court, cela doit être indiqué explicitement.

Les détails des transactions sous-jacentes doivent-ils légalement être divulgués dans le Track Record ?

Il n’existe en principe aucune obligation légale générale de divulguer toutes les transactions sous-jacentes dans le Track Record. L’obligation découle du principe de matérialité et d’évitement de la tromperie : si certains dossiers ou projets sont cités à titre d’exemples, leur sélection doit être neutre. Dans certains cas (par exemple pour les activités de prospection auprès d’investisseurs selon KAGB ou AIFMD), les autorités de tutelle exigent des informations minimales sur la structure du portefeuille et la répartition des risques. Les exigences de confidentialité et de protection des données (telles que la GeschGehG ou le secret bancaire) peuvent cependant limiter la divulgation, notamment lorsque des données commerciales ou clients de tiers sont concernées. Si des détails sont mentionnés, ceux-ci doivent être vérifiés et justifiables.

Comment la reconnaissance légale des Track Records internationaux est-elle réglementée en Allemagne ?

Les Track Records internationaux sont, en Allemagne, soumis en principe aux mêmes exigences que les preuves nationales. Cela signifie que dans le cadre de mesures de marketing, d’annonces de distribution ou de prospectus, le Track Record étranger doit répondre aux obligations de surveillance et de transparence allemandes et européennes. Des preuves réglementaires spécifiques (par ex. audits, attestations, certifications par des autorités de tutelle) peuvent être requises si des tiers doivent vérifier ou reconnaître les informations. Les différences de cadre légal (par exemple aux États-Unis ou au Royaume-Uni) ne dispensent pas du respect des règles allemandes, en particulier concernant les indications trompeuses, le droit des prospectus et la protection des données.

Quel rôle joue le droit à la protection des données lors de la mention et de la publication de Track Records ?

Les dispositions sur la protection des données (en particulier le RGPD) jouent un rôle important dès lors que les Track Records contiennent des données à caractère personnel, par exemple celles de participants, d’employés, de clients ou partenaires contractuels. La publication ou la transmission de telles informations n’est autorisée que s’il existe une base légale, telle que le consentement des personnes concernées ou une justification légale. Si des données anonymisées ou agrégées sont utilisées, elles doivent être traitées afin qu’aucune identification d’individus ne soit possible. Les entreprises ont l’obligation de respecter les exigences d’information et de documentation du RGPD, tant lors de la collecte des données que lors de leur transmission dans le cadre du Track Record. En cas d’infraction, des amendes importantes et des droits à réparation peuvent être appliqués.