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Candidature spontanée

Candidature spontanée

Définition et signification

La candidature spontanée est une forme de candidature dans laquelle une personne exprime, de sa propre initiative et sans référence à une offre d’emploi affichée, son intérêt à rejoindre une entreprise, une institution ou – dans le contexte actuel – un cabinet d’avocats. Contrairement à une candidature classique, la candidature spontanée n’est pas une réaction à une annonce précise, mais découle d’une motivation personnelle. L’objectif est de se présenter auprès de l’employeur potentiel comme une force de travail qualifiée et, ainsi, d’obtenir éventuellement un poste adapté.

L’importance de la candidature spontanée s’est accrue ces dernières années. De nombreux cabinets accueillent volontiers de telles candidatures afin d’identifier des candidats talentueux et engagés, même si aucun poste n’est actuellement affiché comme vacant.

Positionnement dans le processus de candidature

Rôle de la candidature spontanée dans le cabinet

Le recrutement classique dans les cabinets d’avocats se fait via des annonces ciblées ou des recommandations. Les candidatures spontanées viennent compléter ce processus en permettant aux personnes intéressées de se présenter, indépendamment des offres existantes. Cela peut s’avérer particulièrement avantageux dans les domaines où les postes vacants sont souvent pourvus en interne ou rarement publiés publiquement.

Les candidatures spontanées montrent à un cabinet que le ou la candidate manifeste un réel intérêt pour une collaboration et prend une initiative personnelle. Cela peut être perçu comme un signal positif en termes d’engagement, d’autonomie et d’identification avec le cabinet.

Pertinence pour l’entrée en cabinet

Pour les personnes qui souhaitent intégrer un cabinet et ne trouvent pas d’offre d’emploi correspondante, la candidature spontanée représente une voie alternative d’accès. Elle permet, indépendamment des annonces publiées, de prendre contact en amont avec un cabinet, de se présenter et de mettre en avant son parcours.

Bien souvent, de telles démarches permettent d’être intégrés au vivier de talents du cabinet, afin d’être recontactés en priorité lors de futures opportunités adaptées. Dans certains cas, les cabinets identifient grâce à une candidature spontanée convaincante un besoin jusque-là non exprimé et créent éventuellement de nouveaux postes.

Exigences et attentes du côté de l’employeur

Du point de vue du cabinet, les exigences formelles d’une candidature spontanée sont en principe les mêmes que pour une demande sur un poste affiché. Elles comprennent notamment :

  • Lettre de motivation convaincante : La lettre de motivation doit faire référence de manière spécifique à la raison de la candidature spontanée ainsi qu’au cabinet, et expliquer pourquoi ce cabinet a précisément été choisi.
  • Dossier de candidature complet : Le dossier doit inclure le curriculum vitae, les attestations pertinentes, les diplômes et, le cas échéant, un descriptif d’activités ou un extrait de projets réalisés.
  • Présentation personnalisée : La candidature spontanée doit être adaptée au profil et aux domaines d’activités du cabinet. Il est attendu du candidat ou de la candidate qu’il ou elle se soit informé(e) sur les spécialités du cabinet et soumette une candidature argumentée.
  • Valeur ajoutée concrète : Il est apprécié que la lettre de motivation mette en avant des compétences précises par lesquelles le candidat ou la candidate peut contribuer au développement du cabinet.

Un aperçu du poste souhaité, du champ d’activité visé et de la disponibilité temporelle peut structurer davantage la candidature.

Malentendus courants et erreurs courantes

La notion et la pratique de la candidature spontanée sont souvent associées à des incertitudes. Parmi les erreurs les plus fréquentes figurent :

  • Envoi à plusieurs cabinets de manière générique : Certaines personnes rédigent des candidatures spontanées assez générales et les adressent simultanément à plusieurs cabinets. Cela est généralement mal perçu car la motivation réelle et la personnalisation ne sont pas suffisamment reconnaissables.
  • Attente d’un retour rapide : Les candidatures spontanées n’étant pas liées à un poste vacant, il est possible qu’un retour prenne du temps, car il n’y a pas nécessairement une situation de recrutement immédiate.
  • Confusion avec une candidature à l’aveugle : Bien que les deux termes soient souvent utilisés de manière similaire, la candidature spontanée se distingue par le fait qu’elle vise et s’adapte formellement et sur le fond à l’entreprise cible, ici le cabinet. En revanche, une candidature à l’aveugle est généralement moins personnalisée.
  • Positionnement peu clair : Des indications imprécises concernant le domaine d’activité souhaité peuvent entraîner un examen et une classification non ciblés de la candidature.

Conseils pratiques aux candidat(e)s

  • Recherche approfondie : Informez-vous en détail sur le cabinet, ses domaines d’intervention, ses mandats et ses valeurs. Cette recherche constitue la base d’une lettre de motivation individuelle et convaincante.
  • Exposer clairement sa motivation : Expliquez clairement pourquoi vous vous adressez précisément à ce cabinet et dans quel domaine vous souhaitez valoriser vos compétences.
  • Dossier structuré : Veillez à fournir des documents complets, clairs et formellement corrects. Adaptez le contenu aux attentes du cabinet.
  • Montrer son initiative tout en restant réaliste : Mettez en avant votre volonté d’assumer des responsabilités et de découvrir de nouveaux domaines. En même temps, évaluez votre propre parcours de manière réaliste et évitez d’exprimer des attentes non fondées.
  • Faire preuve de patience dans l’attente d’une réponse : Dans le cas d’une candidature spontanée, attendez-vous à des délais de réponse plus longs et conservez, si besoin, un contact courtois avec la personne référente.
  • Agir de façon proactive : N’hésitez pas à effectuer, après un délai raisonnable, une relance polie en cas d’absence de réponse.

Questions fréquentes (FAQ)

En quoi une candidature spontanée diffère-t-elle d’une candidature sur un poste affiché ? Une candidature spontanée est envoyée indépendamment des offres publiées et repose sur une initiative propre. Elle s’adresse à l’entreprise ou au cabinet dans le but de manifester son intérêt général pour une collaboration.Quels documents une candidature spontanée doit-elle contenir ? Une candidature spontanée doit comprendre une lettre de motivation personnalisée, un CV complet ainsi que les attestations et diplômes pertinents. Une brève présentation du domaine d’activité souhaité est également recommandée.Combien de temps le traitement d’une candidature spontanée prend-il ? Les candidatures spontanées n’étant généralement pas liées à un besoin urgent en personnel, le délai de traitement peut varier de quelques semaines à plusieurs mois.Comment augmenter les chances de succès d’une candidature spontanée ? Une recherche minutieuse sur le cabinet, une lettre de motivation personnalisée et la mise en avant de sa propre valeur ajoutée peuvent considérablement augmenter les chances de réussite.Peut-on relancer de manière proactive après une candidature spontanée ? Oui, après un délai d’attente raisonnable (par exemple trois à quatre semaines), une relance polie par e-mail ou téléphone est en principe autorisée et peut démontrer votre intérêt.Que deviennent les données et documents après l’envoi d’une candidature spontanée ? Les cabinets conservent en principe les dossiers conformément aux exigences de la législation sur la protection des données. Dans de nombreux cas, les candidatures sont conservées dans un vivier de talents afin de pouvoir les réexaminer à l’occasion d’opportunités adaptées.


Cet article offre une vue d’ensemble complète sur la candidature spontanée dans le contexte d’un cabinet et s’adresse spécifiquement aux candidats qui souhaitent mieux comprendre et maîtriser activement le processus de candidature.

Questions fréquemment posées

Les entreprises peuvent-elles conserver des données personnelles issues de candidatures spontanées pendant une période prolongée ?

Les entreprises ne peuvent conserver les données personnelles issues de candidatures spontanées que pour une durée limitée, conforme aux finalités du traitement. À la fin de la procédure de recrutement, l’article 17 du RGPD prévoit en principe la suppression des données dès que leur traitement n’est plus nécessaire. Toutefois, un stockage prolongé est possible si le candidat donne expressément son accord, notamment pour une inclusion dans un vivier de candidats. Dans ce cas, l’entreprise doit informer de façon transparente sur la durée et la finalité de la conservation, et obtenir un consentement révocable. En l’absence de tel consentement, l’effacement doit intervenir au plus tard six mois après la fin de la procédure, car durant ce délai des recours peuvent être formulés selon la loi allemande sur l’égalité de traitement (AGG).

Quelles sont les obligations d’information d’une entreprise envers les candidats spontanés conformément à l’Art. 13 RGPD ?

Lorsqu’une candidature spontanée est reçue, l’entreprise est tenue d’informer le candidat sur le traitement de ses données personnelles de manière complète. Les obligations d’information selon l’Art. 13 du RGPD incluent les coordonnées du responsable, les finalités et bases juridiques du traitement, la durée de conservation, les catégories de données traitées, les éventuels destinataires des données ainsi que les droits du candidat (tels que le droit à l’information, à l’effacement, à l’opposition). Le candidat doit également être informé de l’existence d’un droit de réclamation auprès d’une autorité de contrôle de la protection des données et, le cas échéant, de l’intention de transfert vers un pays tiers. Ces informations doivent être communiquées au plus tard lors de la première collecte des données, idéalement immédiatement après la réception de la candidature, dans un langage clair et compréhensible.

Une candidature spontanée peut-elle constituer juridiquement une relation de travail ?

La seule transmission d’une candidature spontanée ne crée pas, sur le plan juridique, une relation de travail. Un contrat de travail n’existe que lorsque les deux parties se sont expressément mises d’accord, généralement via la signature d’un contrat de travail. L’envoi des documents par le candidat équivaut seulement à une invitation à soumettre une offre de contrat de travail (invitatio ad offerendum). L’entreprise n’est pas tenue de répondre à la candidature ni de créer un poste en conséquence. Des obligations de négociation ou précontractuelles peuvent naître, selon l’avancement du processus, uniquement lors d’entretiens ou de promesses d’embauche concrètes.

Quelles obligations légales existent lors du rejet d’une candidature spontanée ?

En cas de refus d’une candidature spontanée, l’entreprise doit s’assurer que le candidat n’est pas exposé à une discrimination au sens de la loi allemande sur l’égalité de traitement (AGG). Aucune discrimination fondée sur la race, l’origine ethnique, la religion, la vision du monde, le handicap, l’âge, l’identité sexuelle ou le sexe ne doit être commise. Si une telle discrimination est présumée, des droits à indemnisation peuvent exister. S’y ajoutent des obligations liées au RGPD concernant la suppression des documents de candidature après expiration des délais prévus.

Le candidat doit-il donner expressément son consentement au traitement de ses données lors d’une candidature spontanée ?

La licéité du traitement des données dans le cadre des candidatures spontanées découle généralement de l’Art. 6 al. 1 lit. b RGPD, car le traitement est nécessaire pour l’exécution de mesures précontractuelles. Un consentement exprès supplémentaire n’est requis que pour un traitement à d’autres fins, par exemple pour l’intégration dans un vivier de candidats ou la participation à de futurs processus de sélection. Dans ces cas, un consentement séparé, éclairé et révocable du candidat est nécessaire.

Quelles exigences particulières en matière de protection des données s’appliquent aux candidatures spontanées envoyées par e-mail ?

Lors de la transmission d’une candidature spontanée par e-mail, la conformité au RGPD s’impose tant au candidat qu’à l’entreprise. L’entreprise doit proposer aux candidats des moyens de communication aussi sûrs que possible (ex : e-mails chiffrés ou portails sécurisés) ou signaler les risques liés à l’envoi par e-mail. La candidature reçue doit être traitée confidentiellement, protégée contre tout accès non autorisé et traitée dans des systèmes appropriés. Une transmission interne des documents ne peut avoir lieu qu’aux seules personnes autorisées et impliquées dans le processus de sélection.

Quels droits d’accès et de suppression les candidats spontanés ont-ils selon le RGPD ?

Les candidats spontanés disposent conformément à l’Art. 15 RGPD du droit d’obtenir des informations sur leurs données personnelles enregistrées, leurs finalités de traitement, les destinataires et la durée de conservation prévue. Ils peuvent également, conformément à l’Art. 17 RGPD, exiger la suppression de leurs données sauf s’il existe des obligations de conservation légales ou des intérêts légitimes de l’entreprise. En pratique, cela signifie que, par exemple après un refus, le candidat peut demander la suppression immédiate de ses données, sauf si l’entreprise doit les conserver pour se défendre contre d’éventuelles réclamations AGG, ce qui justifie une conservation pour un maximum de six mois après la clôture du processus de candidature.